Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.
Les actions menées face aux enjeux écologiques au Golf Bastide de la Salette à Marseille

Le Golf Bastide de la Salette est largement engagé depuis quelques années déjà en faveur de la transition écologique, chaque action réalisée sur le golf est mûrement réfléchie pour s’assurer du respect des ressources naturelles et de la biodiversité qui nous entoure.
Simon Valmy, notre superintendant, aidé de son équipe, axe son travail autour de trois piliers qui constituent les fondamentaux d’un entretien responsable :
- La gestion de l’eau
- L’utilisation contrôlée de produits
- La préservation de la biodiversité
1. La gestion de l'eau
Il faut bien comprendre que nous ne puisons pas dans la ressource naturelle. Nous sommes approvisionnés en eau par le canal de Marseille et cela fait toute la différence. Il s’agit d’un canal gravitaire qui provient de la Durance et qui serpente depuis Marseille au travers différents ouvrages d’art dans la région. Il traverse le golf, et de ce fait, l’eau passe, quoi qu’il arrive, par le parcours pour finir sa course à la mer.
Auparavant nous avions un abonnement dit « agricole ». Concrètement cela signifie que nous pouvions puiser autant que nous le souhaitions du 1er avril au 30 septembre, sans restriction ni comptage des mètres cubes. En revanche, du 1er octobre au 31 mars, nous avions le droit à 1865 mètres cubes par semaine. Nous avions déjà connaissance de la problématique d’une utilisation raisonnée de l’eau et même de sauvegarde des greens car il n’était pas rare d’avoir des périodes très sèches entre octobre et novembre.
Il y a quelques années, nous sommes passés à un abonnement appelé « biodiversité ». Sous ce régime, nous devons consommer ce dont nous avons besoin toute l’année avec une facturation au réel. L’intérêt est donc d’adopter une consommation raisonnée et au plus juste. Cela est d’autant plus le cas au Golf Bastide de la Salette, car le dessin du parcours à la particularité d’avoir d’importants dénivelés ce qui complique la gestion de l’arrosage puisque nous devons envoyer de l’eau sous pression sur la partie haute du parcours. Même si nous disposons de stations de pompage neuves, moins énergivores en kilowatts, l’électricité a également un coût. Nous avons donc un double intérêt à arroser de façon cohérente et raisonnée : au coût de l’eau s’ajoute celui de l’électricité.
Le réseau d’arrosage du parcours date plus ou moins de sa création en 1989, mais le réseau primaire est toujours très sain, car il a été très bien construit et continue d’être bien entretenu. Nous n’avons pas de fuite majeure, et maintenons une vigilance accrue sur le réseau grâce au contrôle permanent de la pression. Si une fuite apparaît, la pression du réseau diminue et une pompe se remet en fonctionnement, ce que nous souhaitons éviter au maximum. Actuellement le système tient presque deux heures sans le moindre redémarrage, ce qui est excellent. La base est bonne et l’implantation des arroseurs sur le parcours est très cohérente.
Les prochains aménagements tendront vers le changement des arroseurs pour aller vers des modèles plus efficients, sur les fairways notamment. Côté gestion de la ressource eau, en prenant en compte les données techniques de ces nouveaux arroseurs, nous pourrions envisager une diminution d’au moins 30% à 40 voire 45%. Aujourd’hui le débit des arroseurs qui remplacent les anciennes générations peut pulvériser jusqu’à 16-17 mètres, avec des turbines qui brisent l’eau de façon à créer une pluie continue. Le pulvérisateur moderne permet qu’entre l’arroseur et 17m plus loin on dépose la même quantité d’eau sur la surface. Le tout avec des débits d’eau qui sont presque cinq fois inférieurs aux anciens arroseurs.
Ce que nous cherchons en termes d’arrosage est d’imiter au mieux la manière dont le parcours est arrosé naturellement en temps de pluie. Ceci est notre ambition pour les zones de jeu. Aujourd’hui nous n’obtenons pas le même résultat entre l’arrosage naturel de la pluie et l’arrosage piloté, ce qui signifie que la méthode n’est pas encore suffisamment efficiente, pas encore assez performante. C’est un sujet passionnant que nous continuons d’évoquer sans cesse.


2. L’utilisation contrôlée de produits
Il y a quelques années, le sol n’était pas au cœur de nos préoccupations.
Pour simplifier, nous étions à la recherche du gazon le plus vert possible à des périodes de l’année bien spécifiques et nous construisions un programme de fertilisation en fonction… Depuis quelques temps, c’est la démarche inverse que nous entreprenons : nous analysons le sol et nous cherchons à rendre la plante la plus forte et autonome possible.
L’idée est de remettre en état les sols et leur fertilité naturelle en les travaillant sans cesse pour faciliter un bon enracinement du gazon. Au regard de ce que fait depuis deux ans Simon Valmy, notre superintendant, à savoir se passer de produits phytosanitaires et rendre ce procédé pérenne. Cela implique une pratique culturale très active et beaucoup d’engagement de toute l’équipe de terrain. Simon est très proactif sur les greens qui sont la richesse principale du golf. Il maîtrise les techniques et n’a donc aucun souci à intervenir fortement quand cela s’avère nécessaire sur les greens, mais aussi sur les départs et les fairways. Lors des premières actions d’envergure, il y a quelques moments de peur, mais les résultats parlent d’eux même : le golf dans son ensemble a gagné en densité et donc en qualité. Simon est aussi très précis sur les produits qu’il applique sur le gazon et ne travaille qu’avec du 100% organique. D’ailleurs nous ne parlons pas de fertilisation mais bien d’amendement : nous venons aider le sol et non lui dire ce qu’il a à faire. Nous le nourrissons, nous ne le dopons pas.
L’une de nos chances réside dans le fait de ne pas avoir de grands greens. Le risque de maladie diminue avec la taille du green et il nous est également plus facile de prévoir les opérations mécaniques fréquentes que nous y pratiquons. Simon et toute l’équipe ont bien identifié les zones « à risques » qui voient les maladies arriver à cause de problèmes ponctuels de circulation d’air ou de luminosité insuffisante. Nous avons également la chance d’avoir un terrain relativement bien ventilé, il y a souvent du vent lié au côté marin du site. Mistral, Tramontane, vent d’Est, ça tourne toujours un peu et ce vent permet aux plantes de respirer tout simplement.
Le parcours du Golf Bastide de la Salette est escarpé et peu propice au passage de certaines machines. Il y a donc un gros travail manuel à effectuer. Cela dit, le débroussaillage des zones de jeu se limite à deux ou trois mètres à l’entrée des sous-bois. Le reste est laissé un peu plus naturel pour favoriser la biodiversité. Nous cherchons à protéger ces zones, à laisser la biodiversité s’épanouir.


Des pédiluves en cas de force majeure ?
Même si nous sommes confiants sur l’après 2025 et l’interdiction des produits phytosanitaires, nous continuerons de subir des attaques de maladies. Et ce sera aux joueurs de s’adapter car il nous faudra peut-être fermer une partie d’un green malade et même pourquoi pas installer des pédiluves pour ne pas emporter la maladie ailleurs sur le terrain ou même sur d’autres golfs…
La communication est dès à présent essentielle à ce sujet : quand nous interdisons l’accès à un green ou à une partie du green ce n’est pas pour embêter les joueurs ou piquer leur balle, mais pour éviter que tout le golf ne subisse cette attaque.

3. La préservation de la biodiversité
L’Histoire même du terrain du Golf Bastide de la Salette est riche pour la biodiversité. Les anciennes terres agricoles sur lesquelles il repose, recèlent de tout un tas de berges dont les murs qui se sont écroulés au fil du temps, forment des nids à insectes naturels. Nous avions tendance à trop les nettoyer auparavant, désormais nous faisons simplement en sorte qu’ils n’entravent pas le jeu, tout en les préservant. Il en est de même pour les quelques ruines d’anciens bâtiments qui se trouvent sur le parcours. Simon Valmy ambitionne de s’associer avec un lycée spécialisé dans la vieille pierre pour retaper quelques-uns de ces endroits pour en faire des nids à chauve-souris. Nous avons d’ailleurs une zone Natura 2000 de préservation de la chauve-souris sur le golf.
Nous sommes sur le point d’obtenir le label argent pour la biodiversité de la FFGolf. L’inventaire des espèces qui a été effectué nous a été très instructif en particulier sur la faune qui est plus discrète. Nous avons appris que nous avions un couple d’aigle de Bonelli, sédentaire sur le golf. Ils sont majestueux et nous souhaitons leur apporter à habitat protecteur. Vous pourrez les observer au-dessus du quatre et du treize. Nous avions déjà connaissance qu’une colonie de hérons cendrés était également sédentaire sur le haut du parcours, c’est même la seule d’Europe à en croire la LPO qui vient de temps en temps sur le golf.
Nous avons tout intérêt à favoriser la nidification d’une grande variété d’oiseaux qui sont des régulateurs naturels de certains insectes. Le Martinet noir que nous cherchons à préserver dans la région en est un très bon exemple. Le golf accentue son rôle de sanctuaire de biodiversité au sens large. Créer des zones plus naturelles, poser des nids à insectes, ce n’est pas vain bien au contraire.


Il faut également prendre en compte la localisation du golf et le fait qu’il soit un point de transition important entre deux secteurs très urbanisés. C’est un terrain qui de manière naturelle permet à des espèces de transiter. L’inventaire lié au label a bien mis cela en avant et nous restons impliqué dans l’importance de cette prise de conscience.